Il était une fois, dans un marquisat californien Quelques vices, dans le plus grand bonheur, se sont donnés la main Et c'est ainsi qu'ils eurent beaucoup de grands enfants Dont le satyrisme, l'hypocrisie et l'amour pour l'argent
Joyeusement, un homme est devenu fortuné Et par la même occasion, a pris congé de lavé son cœur Le « gentil garçon juif » s'est alors offert quelques dignités Sur un plateau d'argent : une poignée de personnes condamnées au malheur
C'est donc un loup parmi de jeunes étoiles Pensant atteindre les sommets de leurs rêves Elles lui ont offert, forcées, un peu de poussière Profondément abusées, leurs espoirs fondirent comme la neige Devant l'horreur du bourreau vicié jusqu'à la moelle
Et c'est ainsi que le loup viola vogua pendant vingt ans S'offrant quelques statues, la légion d'honneur Le silence de ses victimes par la peur Aujourd'hui, tout Hollywood se croit courageux et vainqueur Adeptes de la contestation, ils furent pourtant sourds à ce collectif déshonneur Mais en dépit de cette cessité collective, ils y étaient plus que voyants
Un tragique dilemme à de jeunes actrices s'est offert Garder leur fierté ou perdre leur carrière Celui qui soutint notamment le premier président noir N'avait rien d'un ange et emmena nombre de femmes en enfer Après réflexions, si la fierté ne fut choisie, c'est que nos sociétés en sont le miroir
Et je les vois aujourd'hui comme des fous à la parade Si Weinstein avait été encore moins fourbe que violent et menteur J'aurai contemplé des robes de luxes empouprées de leurs humeurs Quelle joyeuse mascarade !
Quelque fois, l'argent, par ses sacro-saints pouvoirs Rend sa cessité au voyant, sa folie au bienheureux Et donne le droit de ravir quelques jeunes filles en quête de gloire Ou de critiquer un système que, des années durant, l'on servit non sans savoir Qu'il faisait passer un satyre pour un grand religieux
Le violeur accusé, condamné et humilié Le monde se rassérenne Et des femmes crient leurs agressions sexuelles sur internet Heureusement, quelques uns s'inquiète De vivre à une époque où l'on croit que des mots sur un écran, des doigts sur un clavier Peuvent remplacer le travail de policiers ou consoler les peines Une époque dont les « grands » ne sont que des idoles muettes Non pas à la corruption matérielle mais à ce qui ne doit être accepter Tandis qu'elles « vivent », pourrissant sous le poids de leurs chaînes De paroles, de pensées mais surtout de silence, La remise en question demeurera une vallée secrète Et c'est ainsi qu'y danse une armée de satyre , en quête de femme à abuser