Tous les petits lapins de Julio Cortazar Dorment tout le jour quelque part dans le noir Tout content d’être nés par un heureux hasard Ils se cachent dans ma main et même dans les tiroirs.
Le trèfle pousse dans quelques pots sur mon balcon Ils le mangent sagement, proprement, en silence Puis se lancent prestement à l’assaut du salon, Se coucher à mes pieds avec bienveillance.
Celui dont le duvet est blanc comme la neige Sans doute le plus joli, un charmant flocon tiède Colle son froid museau sur ma peau prise au piège.
Ils sont mon existence, ma vraie réalité Je me sens beaucoup mieux dès qu’ils me viennent en aide Quand mon corps est malade et mon âme alitée.