Les jardins étouffés sous les ronciers avides, Les plantes qui fermentent en pourriture souillée Les ruines d’un palais aux crépis qui se rident Tout se meurt, tout finit en lambeaux dépouillés.
Les tombeaux recouverts de fertiles espérances Dont les dalles funéraires sont brisées par les ans Ne cachent plus les os des anciens en errance Qu’il nous faut consoler pour qu’ils deviennent gisants.
Les défunts sont couverts d’un passé encore vert Qui devient moisissure puis sans doute poussière Quand les lèpres du temps s’épanouissent en hiver.
Des myriades de fleurs jaillissent une à une Du terreau si fertile cultivé sans prière Quand revient le printemps et sa douce fortune.