Pourquoi ce temps toujours infini de l'absence, Ces heures sans soleil, la brume au cœur des jours, Ce silence pesant sur chacun des discours, Pourquoi dans ce désert l'affligeante indolence ?
Ô supplice… Ô soupirs ! Vertiges de carence ! Sur les échos lointains de sublimes atours, Un rêve inachevé poursuit d'autant son cours Que l'intime douleur est lourde d'éloquence…
Et demain surgiront sur les retours promis Ces feux inassouvis et leur chaude cohorte D'indicibles espoirs et de bonheurs permis,
Quand les beautés enfin, sur le seuil de la porte, Aux zéphyrs de l'envie offriront leurs douceurs, Mais un temps bien trop court aux suprêmes splendeurs…