Aux nuits ceintes d'espoir où s'étreignait un rêve Une étoile lointaine ornait le firmament ; L'encensoir que son ambre imprégnait lentement Avivait dans le noir les vigueurs de la sève...
Ô combien de gravir les dunes de sa grève Aux féales ferveurs d'un sceptre larmoyant ! Sur l'aurique toison quand s'éblouit le chant S'enfièvrent les désirs d'une lascive trêve.
La lueur angélique a pourfendu le soir ; Des pigments irisés sous l'habile pochoir Mordorent l'horizon qu'une évidence imprègne :
Le temps connaît enfin l'authentique saison Des bouquets de l'aurore où l'astre voit son règne ; Dans l'ineffable hymen l'amour a sa raison.