Le jour où mon rêve, S'écroule sur la grève Du mont plongeant dans un gouffre Klein Je vois d'un coté la terre et de l'autre l’horizon lointain.
Souvent à flanc de montagne, Calme et silencieux, Je grimpe jusqu'à la présence des cieux Où est ce, la mer que mon cœur gagne?
Alors calme et silencieux, j'écoute!
Jamais merveilleux sons pareils N'ont émeut mes oreilles Un murmure dans les arbres touffus Comme un souffle confus Doux comme une ballade divine profonde Tournant autour du Monde.
Depuis le vaste empyrée aux ondes embellies Tournoie les orbes infinis Se perdant dans l’ombre, De mon âme, le temps et le nombre.
Alors j’écoute ces lyres célestes !
Venues des bords glacés de l’Ether Chanter comme oublié de la mer Un hymne qui sans conteste Enlacé d’une symphonie, Triomphait de l’air en toute harmonie.
Un paysage immense Qui sans cesse recommence, Ces monts et vallées charmants aux yeux Ces forêts d’un éclat merveilleux, Cette île et ses rocs sanguinaires Recouverts de rouge colère.
Des grottes se soulant des marées, Des crêtes déchirées, Les montagnes, aux fronts de nuées recouverts, Et dont l’ubac s’éclaire des Aulnes verts.
Un chant qui par moment s’élève Des vagues que la Tyrrhénienne étincelle sur la grève Où les longues boucles bleues des spirulines, Jouent dans l’eau chatoyante avec l’ombre des collines Traçant d’étranges figurines.
Puis tout là-bas, après les bruyères que la nature égrène On aperçoit l’horizon paré de sa pourpre incertaine Que l’azur empli de magie, Par un soleil radieux éclairant l’infini, Des rivages aux flots désunis. Oh terre d’azurin amour, Au baiser ondoyé Qui dans son Odyssée a trouvé Abri pour toujours.
La tramontane soufflant sous l’anse fauve Illuminant de mille éclats, mon rêve de pierre mauve Et salut les enfants de ce rocher sauvage Qui bercent depuis leur jeune âge Dans les vignes et les châtaigniers leur courage.
Alors assis et silencieux, j'écoute!
La Méditerranée et ses pins d’or Me révéler les ophiolites de ce trésor La cigale en amie l’accompagner en cœur, Exaltant alors un hymne au bonheur De ce joyau blanchi d’écume Que ses cystes rosés parfument.