De ma fenêtre J'appuie des deux mains et du front sur La vitre Ainsi, je touche le paysage, Je touche ce que je vois, Ce que je vois donne l'équilibre À tout mon être qui s'y fie. De ma fenêtre, On voit un paysage Selon les saisons Tourner les pages. Le poids du ciel sur la vitre se fait Intolérable Le haut du monde, d'un bleu de plus en Plus noir, Bascule et tombe comme une pierre. Soleil levant tombant Lentement sur les feuilles des arbres. De ma fenêtre je vois Une fontaine sous le bois Respirant, d’une aube Aux couleurs rouille Au premier plan, des arbres à couleur De rois. Des éclats d’argent s’affouillent, Sur une arche enflammée par les longs Soirs.