On écrit sur les murs A force de je t’aime, Nos joies et nos peines, On crie à perdre haleine Toutes nos haines La liberté dans les miradors À jamais enfermée dans les coffres forts Des puissants qui détiennent les lois Les droits, de nos corps, Et détruisent notre foi Pas notre amour encore.
Dans le temps et la poussière Dans les poèmes et romans d’histoire Dans le champ de coquelicots et arc-en ciel Écrit sur les murs, sur les lèvres serrées On voit ton nom Amour pour de bon Dans la poussière et les nuages Dans le sang des sages, On voit ton nom Dans les vents et les marées. Rien ne peut les empêcher Et nous laisser dire Amour pour de bon Rien ne retient, notre marche Pas à pas contre les balles Qui contre nous ricochent Le monde nous fait froid dans notre dos Mais rien ne ferra emprisonner dans les Ghettos, l’amour droit, défilant dans Les rues, des souvenirs, rois.
On écrit sur les murs à force de je t’aime, Un seul thème, Celui de la paix, sur le chemin Des mains qui se tendent, De l’amour sur le lendemain Trop de tous quand certains ont le chagrin Nous avons l’amour donné par l’avenir Qui nous porte vers le soleil, Vers du sable recouvert de miel, On écrit sur les murs : je t’aime Ils étaient de bonheur Nus et maigres, tremblants, Déchirant la nuit de leurs ongles Battants, Ils étaient des heureux, se Croyant des hommes, mais n'étaient que Des nombres, depuis longtemps leurs Vies avaient été scellées.
Les mains retombantes et ne restant Plus que des ombres Ne devant plus revoir un seul été, Sans manger et sans boire Dans un désespoir On écrit sur les murs A force de je t’aime, Nos joies et nos peines, On crie à perdre haleine.