Mes yeux se perdent et se noient dans l’immense univers, Je ressens le sentiment de n’être qu’un infime élément à déc Mon regard s’émerveille de cette vision pour mille et une et Mon âme s’abandonne et suis abasourdi du spectacle que redes Qui, sans mesure, donnes l'or, Sans épuiser son grand trésor. Comment parait, avec ses bois comme des flots unis ? Avec ses mers de sable et ses oasis vertes ? Ses fleuves vagabonds et ses rochers rougis ? Enfant sur la terre on se traînait naguère, Les yeux et l'âme émerveillés, Mais, plus tard, on regarde à peine Cette terre qu'on foule à nos pieds. Trop longtemps gronde les foudres de la guerre Trop longtemps corrompus les errants sur notre terre, L'orgueil des puissants et aux misérables La haine au cœur de tous; le spectre sans yeux, Affligeant aux meilleurs des coups mystérieux ; Des passions fécondes de tous maux, Dans les forêts abritant des loups sous leurs rameaux ; Là le désert torride, la le froid polaire ; Des océans mus de subites colères, Et patatras tout parterre Où se heurtent sanglants les peuples furieux Sous l’espoir de quelque « dieu » A la conscience sanguinaire.