Des sapins érigés Découvrent sur les nues Leurs cimes dévêtues Êtres immobiles Que le lac tranquille Reflète le soir, En son miroir. Des nénuphars, Fleurs des eaux endormies, Se laissaient aller, Au gré De l’eau douce, D’une lenteur infinie Sorti, de leur torpeur, Ils se dressent D'autres n'ont encore pu fièrement s’élever: Mais leur fleur vient courir à la surface. On les voit nager , tournoyer sur l’eau frissonnante qui s’évanouie. Lacs que n’êtes vous calme et profond, 39 Que pour s’envolent nos rêves, Ou à jamais engloutis.