Stupide candeur me rend défectueuse Alors que je devrais me montrer furieuse. Le charme ravageur porte bien son nom Car il détruit des cœurs à foison. Vous que seul le plaisir charnel satisfait Mériteriez de ne jamais obtenir votre désiré ! Vous êtes des êtres imbus de votre personne A qui il faudrait qu’on pardonne ? Petits plaisantins, croyez vous être des dieux Pour vous permettre de vous montrer odieux ? Malheureux, je risque de me montrer désagréable En vous apprenant que vous n’êtes pas indispensables. Au contraire, j’essaie en vain de vous éviter comme la peste Et pour vous cacher, vous devriez retourner votre veste. Moi-même, la nature m’a doté d’une couverture pour me voiler Pour m’éviter de me faire prendre dans vos mauvais filets, C’est pourquoi je vous échappe sans effort, sans aucun tord, A vous qui voudriez bien pouvoir dominer mon corps ! Mais je ne le laisse pas à quelques libertins, Mais le conserve pour un amour certain. Ma douleur continuellement nourrira ma rancœur Et ma vengeance sera sans douceur. Qui ose me faire souffrir, devra s’en repentir Car tous ses idéaux, de honte le feront périr. Mais quiconque réussira à conquérir mon cœur Aura mes faveurs, et me cueillera comme une fleur. Car telle une rose chargée d’épines Mon parfum se dévoilera que si l’on me divine. Pour moi, l’amour sans sentiment n’est rien, Je ne cherche pas d’histoire sans lendemain Alors n’essayer plus de me pervertir Avec vos doux discours de beau parleur Qui tentent de m’induire en erreur, Car de déceptions sera chargé votre avenir. Je veux tous vous faire languir, Vous qui me faites souffrir. Or, je refuse de me faire embobiner Ainsi, je vous fais mes adieux pour l’éternité.
