Abandonné de ceux que j'ai aimé à tort J'ai essuyé mes larmes dans le creux de tes mains J'ai appris à t'aimer chaque jour un peu plus fort Mais j'ai brisé nos vœux par peur du lendemain
Esseulée et fautive, dévorée par la haine De ma propre existence, car je n'ai su t'aimer Prisonnière vagabonde dont l'amour est la chaîne J'ai fui une vie remplit de bien trop de regrets
J'ai quitté le sentier pour me perdre en chemin J'ai écorché mes pieds pour marcher loin de toi Et pour fuir la demeure où se trouve mon chagrin J'ai cherché une terre n'appartenant qu'à moi
J'ai laissé derrière moi la fille un peu trop sage J'ai enivré mon âme pour oublier ma peine J'ai déchirée ma vie pour réécrire les pages D'un tout nouveau chapitre où je ne serais pas tienne
J'ai essayé si fort de t'arracher de moi De persuader mon âme que tu n'y étais plus De trouver réconfort dans tant d'autres émois Qui n'ont jamais vraiment aidé à mon salut
Puis j'ai lu dans tes yeux un espoir salvateur Qui m'a rendu le souffle lorsque je suffoquais Mais cet espoir n'était pas fait pour mon bonheur Et dans ses bras à elle, il s'est mis à jamais
Éloignant de mes songes l'idée même d'être aimée C'est de ses yeux nouveaux que vient mon purgatoire Éloignant mon passé avec quelque baiser Il fit, comme une rose, renaitre mes espoirs.
Et les jours ont passés, les promesses ont tenu Et l’écho de ses peurs apprivoisa les miennes J'étais loin, il le sait, d'être une jeune ingénue Et pourtant, malgré tout, il fit de mi sa reine.