Printemps juste arrivé, ciel bleu et dégagé Accueillent dans ce monde un insecte à antennes, Petit lépidoptère, au corps noir allongé. Il vit là, au grand air, sur les feuilles d’un chêne.
La chenille se tord, et progresse et avance. Mangeuse de verdure, elle grandit, elle murit. Son petit corps velu gigote avec confiance, Elle s’accroche à la branche qu’elle a investie.
De quelques fils de soie, elle tisse son cocon Qu’elle fait sa maison. Elle devient invisible. La voici endormie, au cœur de sa prison. Ce spectacle étonnant est presque imperceptible.
La mue est longue, hélas, et la nuit est totale. La chrysalide est là, dans son abri soyeux Qu’elle pense éternel et assez idéal. Elle est sécurisée dans ce lieu velouteux.
Soudain le ciel brumeux menace et devient gris. La nymphe prend peur et essaie de s’agiter. La voilà prise, elle qui croyait au répit En somnolant dans ce cocon aménagé.
L’enveloppe alors s’ouvre et l’émergence est là : L’insecte libéré est métamorphosé. Il vole entre les arbres, auprès des mimosas. Affranchi et unique, un papillon est né.