Partir Et qu'importe le lieu où passe le nomade, Le pays est à lui d'ici à l'horizon. C'est l'infini qu'il cherche, par delà les raisons Qui l'ont conduit ailleurs et loin de sa maison.
Bourlinguer Passer, loin, au delà des frontières amies, Traverser les pays, les déserts, les maquis, Les forêts et les fleuves, les villes assoupies Et les océans gros de tempêtes infinies. Sentir venir le vent et peu t'importe si Il apporte avec lui et le froid et la pluie.
Marcher Faire rimer tes pas au rythme des saisons, Et croiser le chemin des peuples vagabonds, Ceux qui t'offrent le thé sans demander ton nom, Ceux qui créent des légendes transformées en chansons.
Peuples nomades Depuis longtemps parqués, exilés, décimés Par les raisons d'état, la peur de l'étranger Et par l'appât du gain, de la propriété, Bientôt le Chant des pistes trouvera sa liberté, Alors le Temps des rêves pourra recommencer.
Rêver Aller voir l'horizon toujours recommencé Et qu'importe le lieu où commence le voyage, Le nomade est chez lui partout dans ses mirages.
Ecrire Mettre sur le papier les rêves accumulés, Aller chercher ailleurs si la terre est bien ronde Et puis rentrer chez soi écrire l'Usage du monde, Echo des pérégrins aux humeurs vagabondes.