A travers les grands prés, que les saules ombragent Coule très lentement, bleue quand le ciel est bleu Et parfois enneigée des reflets des nuages, La rivière. Elle glisse et son flot langoureux Qui se heurte aux cailloux en chantant joliment Sur chaque vaguelette est pointillé d’argent.
Des îles de mystère, aux roseaux chevelus, Comme des vaisseaux verts sont amarrées, et rêvent Au long de l’eau, et parfois, soudain survenus Des ponts au dos bossu et très ancien élèvent, Emmitouflée de lierre et de mousse rustique Leur arche unique et ronde, ainsi qu’un vieux portail gothiq