J’ai rêvé d’une salle et d’un lac au milieu, Avec une trouée qui semblait l’éclairer. Je l’avais pressentie, elle était sous mes yeux : Superbe pièce d’eau de sable ceinturée !
Tentation sur sol doux, invite à se nicher. Le cirque éclaboussé de soleil, de lumière, Créant un clair obscur et osant afficher Un paradis caché dans un monde de pierre.
Soudain, venus d’ailleurs et l’antre envahissant Telle une voie piquée par des milliers d’étoiles, De frêles papillons volent en frémissant Des ailes, aériens et légers comme voiles.
Une extrême émotion qui s’empare de moi. Cet intense silence et le temps qui s’étire, Me laissent indécise et le cœur en émoi. Je reste sur le seuil malgré ce qui m’attire.
Mélodie en sous-sol, le cœur à l’unisson De ce bruit de cascade en musique céleste Je ne suis que la peau qui ressent le frisson Du délice amoureux sans ébaucher un geste.
Les lampyres italiens butinent mon corps, Sur le sable allongé, entouré de mystère, Peignent des entrelacs, liserés pourpre et or, Couleurs de passion au centre de la terre.
Je m’envole à l’acmé comme une révélation, Sublimité des sens qui m’emporte avec elle, Qui transcende l’envie de mille perceptions Et du choc de deux corps a jailli l’étincelle.
Lancinant et ardent, brûlant et désarmant, Le plaisir où fulgure une force nouvelle, Et me tient embrasée comme un feu de sarments, Quand libérée du joug, la flamme me révèle.
