Dans le calme du soir l'étincelle crépite Faisant chanter le bois qui, lentement, rougit Dressé sur les chenets... jetant comme une invite Sa plus douce chaleur lorsque l'hiver sévit.
La verve du conteur à nouveau nous enchante, Chacun est attentif à ce moment divin... Et, dans l'âtre odorant, la flammèche vivante Accentue le récit du joyeux baladin !
Le temps n'existe plus lors qu’apparaît la rime, Dressant chaque quatrain sur nos cœurs en émoi... Légère et ordonnée, enjôleuse elle exprime Un songe merveilleux et nous en fait l'envoi...
Et, s'égrènent les heures au son de la guitare, Nous fredonnons l'Amour en buvant du vin chaud... L'esprit devient moins vif et la pensée s'égare Survolant les tisons d'éphémères flambeaux !
Elles sont loin de nous les images de guerre Quand la veillée s'achève et que couve le feu... Notre âme est apaisée et la lueur éclaire Nos doigts entrelacés dans un dernier adieu !