Etincelles de vie
Un petit corps tout contre moi
Dans le berceau de mes deux bras...
Bisous tout doux contre mon cou,
Enrubannés de cris joyeux,
Si merveilleux !
Et, par-dessus, de grands yeux bleus
Près de la soie de ses cheveux,
Bisous charmants de l'innocence...
Baisers rieurs, calculateurs, acidulés,
Au goût d'été,
Yeux bien ouverts de nos enfants déjà si grands,
Prêts à partir...
Comme on voudrait les retenir... encore un peu...
Mais leur esprit est déjà loin,
Vers d'autres choix, vers d'autres cieux,
Et leurs baisers sont les adieux !
Petits bécots, yeux entrouverts... est-il sincère ?
Il faut y croire, prendre la route,
Bâtir son nid malgré le doute...
Baisers si fous de la passion
Dans son sillage de déraison...
On les savoure, on les enfouis contre son cœur,
Dans la chaleur des jours en fleurs...
Baisers de larmes au goût de sel,
Dans les embruns de l'existence...
On se sépare, on se retrouve,
Comme elles sont loin nos illusions !
Il est volage, remettez-vous...
Il se repent... douteriez-vous ?
Baisers caresse, baisers tendresse,
Sur une peau parcheminée, à la saveur du temps passé...
Un regard d'eau, sans un remous,
Se ressourçant à l'intérieur d'une enveloppe si fragile
Que l'on a peur de la briser !
Mais, brille au fond de la pupille le feu secret des souveni
Nourri d'amours de tant d'années,
Toujours vivants, sous l'étincelle du baiser...