Aussi vrai que la pluie est larme inconsolable, Que les ans, goutte à goutte, lavent les souvenirs, Aussi vrai que la vague efface sur le sable Le pas des amants tristes de l’été à finir.
Aussi vrai que la nuit précède le jour à naître, Ton âme chantera sur les cordes du temps, Aussi vrai que demain l’aube va reparaître Oubliant malgré nous les plus fous des serments !
Aussi vrai que mon cœur battra son rythme triste, Que mes tendres pensées se gorgeront d’émoi, Aussi vrai que l’amour à l’épreuve résiste, Je puiserai ma force en souvenir de toi.
Je crierai ton nom par les monts et les plaines, Sans rage ni rancune et sans ressentiment, J’écouterai l’écho me rapporter tes peines, Et lui dirai sans fin mon plus doux sentiment !...