Déjà la vie s’incline aux frissons de l’automne, Les cheveux blancs des jours s’en trouvent clairsemés, Je m’en vais sans bagage, sans rêve ni personne Regagner l’autre rive aux berges embrumées.
Ne me retenez pas quand mienne sera l’heure, Lorsque le cœur lassé de rancoeurs ennemies Je partirai serein vers ce monde meilleur Chercher l’éternité au sombre de la nuit.
D’auguste récompense en douceur souveraine, Je verserai mes pleurs, épuiserai mes peines M’abreuverai au puits de la source des ans,
Le sablier des jours cessera sa rengaine, Mes pas me porteront par-delà le néant, Je marcherai sans fin sur le sentier du temps !...