Dans le matin glacial à la bise cinglante Je regarde étonnée agoniser l’hiver. Dernier bal tourmenté, dernière désespérante Tentative finale aux portes de l’enfer.
Déjà dans le lointain, furtives épousailles Un soleil rougissant aux premières lueurs Irise un ciel plombé aux dernières grisailles Accouchant d’un enfant aux subtiles senteurs.
Dans ces jours raccourcis de vie à disparaître Je reste anéantie dans un silence pieux Implorant sans relâche une vie à renaître.
Le printemps balbutie des musiques champêtres, Pour tarir tous les pleurs qui inondent les cieux Et chasser peu à peu les affres de l’adieu.