Hymne à la chaise longue.
Ô, mon rêve de langueur, à l’ombre sous les rameaux,
Rêve plein de berceuses, de chants, de mélodies,
Toi mon transat aimé, ma couche, ma tendre amie,
Là, serrée contre toi, mes pensées volent haut !
Tu m’accueilles dans tes bras, tu me donnes le tempo,
D’un repos qui s’étire en longueur piano !
J’entends là-bas au loin le chant des angelots,
Agitant leurs clochettes pour bercer mon repos !
Havre d’une douce pause, étendue, délassée,
Qu’il est doux de rêver à de tendres pastorales
Où les bergers dansant, jouent « la flûte enchantée ! »
Pour ravir les bergères de ce mystérieux bal !
Si parfois mon sommeil se prolonge, suave,
J’entends des notes diffuses qui montent en octave,
Un frisson me parcourt, dans un demi-soupir
J’ouvre les yeux surprise, le noir va venir !
Il est tard! A l’horizon le ciel est violet,
Les ultimes arpèges se meurent, plus un son,
Une femme amoureuse comme Elsa Triolet,
S’est blottie dans tes bras, attendant Aragon !
Annie Avril. 2006-05.