Sur la margelle de mon enfance, Où s’épanchent mes plus beaux souvenirs De ces rires à n’en plus finir Accrochés aux branches du silence. Miroir au fonds du puits, une lune argentée. Ô combien de chagrins amoureux, en larmes s’y sont noyés, Mes rêves y ont jeté l’ancre de mes espérances Dans ce jardin où aujourd’hui la mourance A brodé pour ne pas s’enfuir, Des liserés de lierre à n’en plus finir, Médaillons accrochés aux griffes de l’absence, Et toutes ces épines accroche cœurs Du déclin du jardin en a retardé l’heure. Les allées se sont perdues sous la mousse du temps, Les hivers ont lavé les soleils des printemps, Mais rien ne saura et n’a jamais su, Ce que cachait ce cabanon impromptu Refuge discret, où mon âme en secret, aimait s’abandonner.