Il suffit de pousser la barrière Qui geint toujours sous la poussée, De bien refermer par derrière, Pour ne pas laisser fuir le temps passé ! Il est là, enroulé à ces branches, Liane amoureuse entrelacée Aux doux frissons des nuits blanches De mes amours effarouchées. Des pas ont laissé leurs empreintes Dans les traces de mes souvenirs, Il flotte encore l’odeur d’étreintes Que le temps n’a pas su tiédir. Le silence a scellé ses lèvres Pour taire à jamais mes secrets, Les hivers n’ont pas eu de trêve Pour gommer ces visages aimés. Si vous repartez à la brune, Faites bien attention de ne pas Laisser mes amours de fortune, S’échapper de ce jardin là !...