Non ce n’est pas une parodie vaine Car le corbeau depuis a compris la rengaine Tout lecteur ne pourra douter de son esprit Pourtant dans cette fable un trop d’envie le prit. Compère renard à sa vue persifla d’aise Il retrouvait le sot et ses piètres fadaises ! En un éclair de temps le perfide animal Monta un scénario pour piéger son rival ! «Oyez Maître corbeau j’offre à tout prétendant A mon frugal repas quelques menus restants » Renard sans sourciller de sa flagornerie Exposa le fromage sans plus de fantaisie, Corbeau en fût ravi mais point de pas ne fît Et la boîte fermée que nenni ne s’ouvrit. Dédaigneux de ce mets qui le faisait baver Le volatile s’en fût à l’ombre d’un bosquet Goupil fort dépité de cette abnégation Voulut vérifier le bosquet en question. Plus de bel emplumé sous le tremblant feuillage L’oiseau sans plus tarder avait plié bagage Emportant au passage l’objet de son délit Qu’imprudemment goupil avait laissé ici. Le renard de ce fait n’usa pas de prudence En négligeant ainsi le fruit de l’expérience, Car le corbeau vexé, durant toutes ces années Rêvait un jour ou l’autre d’être enfin pardonné !