Il y a fort longtemps, en prince valeureux, J’aimais à courtiser votre belle âme tendre Mais votre cœur voguait et ne voulait entendre Que l’appel insidieux de voyages fougueux.
N’en déplaise ma mie mais le temps se fait vieux, Le bleu de l’avenir a des reflets de cendre, De grâce je vous prie, vivez sans plus attendre, Déjà le pourpre meurt au coucher des cieux !
Votre teint a gardé la douceur de la rose Pourquoi lors ignorer une si belle chose Que demain ornera du plus beau souvenir.
La vieillesse anoblit les années trépassées, Ondoyant sans regret dans les sentes calmées Et festonne les ors des jours en devenir.