Au pied des marronniers, géants sur des échasses, Nous échangions assis sur une souche moussue Des serments enflammés, volutes aussi fugaces Que l’éclaire de l’orage qui traverse la nue !
Pierrot de ma jeunesse en mal de Colombine, Au clair de la lune nous avons effeuillé Les mille et un plaisirs que Cupidon destine Aux amoureux d’un soir les deux corps enlacés !
Tes rires en grelots comme un feu d’artifice Mon torrent de paroles qui cascadait sans fin Calmaient la plaie du chêne, profonde cicatrice, Taillée par un canif, mémoire des lendemains !
Tes yeux avaient le bleu d’un ciel après la pluie, Des étoiles scintillaient au sombre de tes prunelles, Mes yeux qui s’y plongeaient, Océan de mes nuits, Cherchaient à découvrir des promesses éternelles !