Nulle voix, nul écho ne perce le silence Et l’air, comme en suspens, cesse de respirer, On entend murmurer les blés des plaines denses Où frissonnent les flots de cette immensité.
Parfois les tuiles ocre, intimidées rougissent, La girouette ailée brasse le flux du vent Mais ses cris retenus pleurent sur le supplice Qu’inflige le cruel et implacable autan.
Le chemin s’est poudré d’une poussière blanche On dirait que la vie s’arrête de marcher, Les arbres ont revêtu leurs habits du dimanche Pour protéger l’amour, à l’ombre reposé.
Que de sérénité, de paix, de quiétude, Planent sur la nature en ce jour apaisé La terre glorifie d’ardente gratitude, Les cieux généreux pour leur grande bonté!...