Par un matin de mai nos lignes se sont croisées, Tu as pris mes hivers pour en faire un été, La tristesse de mes nuits s’est soudain éclairée Mes pensées engrisées se sont ensoleillées.
Tu as mis sans savoir de l’or dans mes cheveux, Les jours maussades et gris sont devenus soyeux, Ma joie est revenue, je remercie les Cieux D’avoir ôter les larmes qui coulaient de mes yeux.
Les jours sont devenus si doux et si légers, Que je croyais flotter en plein conte de fées, Pourtant un soir de juin tu en as décidé A ne plus recevoir de nouvelle désormais.
Les nuages dissipés sont alors revenus, Ont fait jaillir toute l’eau de mes yeux, retenue Je pleure chaque jour ton image envolée Où neigent mes hivers à la place des étés !...
Je vivrai pour toujours ces instants surannés Lirai et relirai ce poème et Dieu sait Que dans tes lignes ardentes tu voulais confier Tes rêves les plus fous aux miens entremêlés !...
Au sombre de mes nuits une étoile désormais Argentera ma couche de femme inconsolée, Mes idées tristes et grises enlaceront glacés Mes rêves égarés à l’ombre des regrets !...