Quand le flot du passé s’égare en nos mémoires L’espace d’un soupir, seconde-éternité, Ils allongent le pas avec solennité, Tournés vers cet ailleurs où dorment nos histoires
En reflets vacillants à donner le vertige. Ces esprits éthérés venus des autrefois Apparaissent sans bruit, accompagnés parfois De l’écho d’une peine et la douleur se fige.
Surgi de nulle part, mirage évanescent, L’ami que j’ai connu, enfant, adolescent, Est passé ce matin, silhouette furtive.
Paisible et fascinant, solitaire et serein, Il allait bravement respectant le dessein, Libéré du fardeau de son âme captive
Il était là ! Vivant ! Bâtissant l’avenir ! Le chagrin et les pleurs ont brouillé son image.
Il sera temps demain d’offrir au souvenir Un cortège et des chants pour un dernier hommage,