Solitaire, assise sur la banquette d'un café, Le temps précieux se perd,le temps perdu se crée. Respirant l'éternité dans chacune des secondes Mon esprit, lasse de cette vie morne, vagabonde.
Tout s'arrête en cet instant de liberté fugace Je sens mes pensées secrètes qui s’effacent Et se perdre dans l'immensité d'un ciel vague Mes orages lointains se meurent et divaguent.
Oublier soudainement d'aller toujours plus loin. Savourer un moment, l'infini de tous ces matins Où trop préoccupée à suivre l’unique chemin, Je n'ai jamais trouvé la clé de mon destin.
Immobile face à toutes ces lueurs d'espoir naissantes, Je caresse mes jours sombres d'une beauté insolente. Prophète de mon propre bonheur, je m'élance aimante. De nouveau dans l'espace, euphorique, je m'absente.
Dépossédée de moi-même, je regarde les yeux éteints Imaginant mon parcours se diriger d’un air distinct. Heureuse mais d'une nostalgie rageusement présente, Je me rappel toutes ces cruelles et mortelles descentes.
Finie, la pluie déversant son chagrin sur mon coeur. Aujourd'hui, je marche fière sans la moindre peur. Terminées, ces avalanches arrachant mes rêves au passage. Sortant de ce café des déprimes, je glisse hors de ma cage..