Une âme stérile habite mon corps. Elle pleure, elle se meurt encore, encore. Au coeur de son naufrage, noyée par ma vie, Elle broie mes remords et gaspille l'ennui.
Et gaspille l'ennui que je crains, que je fuis. Je veux sur ma peau une main qui me caresse, Un souffle béant qui me frôle et m'agresse. Je sens que mon amour se donne, s'éparpille.
Se donne, s'éparpille sur un sol tremblant. Dans un lieu incertain, un regard oscille Vers moi. Puis, je l'observe danser bruyamment Alors qu'il me déshabille et qu'il me ment.
Je veux sur mes lèvres un goût âcre d'avenir Le sucré ne laissant qu'éphémères souvenirs. Et l'âme fébrile qui habite ce corps Chante un hymne imperceptible en dehors.