Sous les bruits incensés de fracas éternels Des cris dans l'horreur, l'agonie qui se déferle. Le Rythme prisonnier de leur coeur morne s'éteint Comme une lueur d'espoir jusqu'au dernier matin.
Le chant du Rossignol s'épuise avec le soir Témoins des pires crimes, il honore leurs mémoires...
Le sang coule sous les sangles de leur oppression Ils pleurent leurs vies devenues conspirations. Peuple, qui êtes-vous sur cette terre assassinée Souffrant en silence comme des pauvres condamnés ?
Le chant du Rossignol meurt avec la nuit Embrassant leurs malheurs, caressant l'oubli...
Habillés de linceuls sur un champ de bataille Sachant que pour eux leurs existences est une faille, Ils avancent désolés d'être nés, de respirer Puis lèchent les pieds de leurs bourreaux en dominés.
Le chant du Rossignol râle l'intolérable faiblesse Du peuple vaincu dont la peur est maîtresse!