Les mots montent dans mes pensées comme le font les bulles de Champagne, comme pour célébrer la fin d'une bataille dans une longue campagne.
Les dernières banderilles et barils de poudre se dispersent dans la lande monotone, plus besoin de sabre pour achever les blessés, ils s'envolent dans les bras d'Hérèbe, et revivent comme désenchantés les rêves idylliques lointains, d'automne, quand cèpes, bolets et trompettes dansaient dans une farandole, quand les poux et chenilles des bois sniffaient l'euphorique joie.
Alors s'écrasent avec eux, les plus fières montgolfières, comme aspirées par les images de cet étrange festival ineffable, alors l'on sait que la guerre était farouchement inévitable.
La paix d'aujourd'hui n'existe que par les larmes d'hier, nous ne sommes que de furtifs cisticoles...