Que j’aime sur ton sein reposer ma tête, Ô Toi, ma ville, ma belle forteresse ! Rêver de la vie sous tes tendres caresses Et me perdre aussi dans tes ruelles parfaites.
Que j’aime sentir le zéphyr sur mon doux visage Dans mon jardin exotique aux parfums mélangés Regarder ma cité au-delà des nuages Et croquer dans le fruit sans être dérangé.
Voilà mon quart de siècle qui va être sonné. Que vais-je faire après ? Que vais-je découvrir ? Mon règne et ma richesse m’ont déjà tout donné, Je n’ai eu que Bonheur depuis mon premier rire.
L’or est mon tapis, le diamant mon miroir, Milles âmes comme amis et des festins de roi. Pourtant je sens bien, dans le silence du soir S’éloigner l’humanité que je tenais en moi.
Sous mes ordres un pays que je ne connais pas, Prisonnier de mon palais aux murs blancs de granit Je préfère tout laisser et me sauver de là Pour vivre en humain la Vie que je mérite.