Le ciel d’automne et ton soleil bleuté Caressent doucement la cime des arbres nus, Leur écorce est gercée, les feuilles en drapé Se soulèvent, paradant au milieu de la rue.
C’est le temps des oublis, le temps où s’éteint Tout ce qui a réchauffé notre bel été, Les amours, le parfum coloré des jardins Et mon cœur embaumé de cette atrocité
La froidure de mon corps m’apprend chaque jour Que je perds un peu plus de vie, de gaieté C’est le poids pesant que porte sur moi l’amour Car il me fuit, m’oublie et m’a décapité.
La rose des pensées me laisse lui parvenir Le fond de mon âme et la pluie de mes cils, Mais elle garde ses épines pour punir Le moindre geste doux ou ma folie facile.