Le silence intérieur d’une nuit hivernale, Le souffle profond de la nature endormie Et ce froid intense, qui, pour certain létal, Enfonce dans mon flanc l’arme de l’ennemi.
Sur le tapis enneigé, ce linceul sacré, Le rouge de mon sang tachait ce paysage, Tout autour de moi gisaient cent corps massacrés Pour une folie, qui n’avait pas de visage.
Au loin la Mort faisait déjà ses provisions, Emmenait avec elle tous mes compagnons. Elle s’approcha de mon corps ouvert, fumant,
Posa sur l’épaule la faux du jugement Et dit : « Tu es le seul survivant, sois en fier ! Mais la solitude deviendra ton Enfer. »