A trop vouloir la taquiner, Ma muse paraît m’abandonner. Je reste seule avec les mots, Sur cette page… le grand repos.
Mes idées se brouillent, se mêlent, Les pamphlets jouent les rebelles. Où sont les proses redondantes Car cette page reste bien blanche.
Écrire une émouvante élégie Appelant le rêve ou la mélancolie, Jeter quelques nouveaux quatrains Sur cette page où il n’y a rien.
Sous la baguette d’une bonne fée, Répandre des chapelets de sonnets. Par quelque poème madrigal, Noircir cette page toujours trop pâle.
Mais après l’ombre, renait la lumière Qui vient mettre mes pensées en exergue. Guidant ma main, mon égérie enfin Fait ruisseler les mots sur mon lutrin.