Le mâle porte en lui une peau de bête Ce mal apporte en Elle l'avis de tempête Une fourrure non tannée encore sanglante Leur assure pour bientôt une mort lente
Il chemine imprudent sur un pont de glace Et s'assure au piton d'une femme en place Au moyen d'un filin déjà fort dénudé La passerelle éphémère un jour à cédé
Pour l'ancrage, ce fut un bien trop lourd fardeau Se laisser aspirer par l'homme et son tombeau Son gouffre datant d'avant l'ère glacière En laissant derrière elle une vie de sorcière
Ou rompre l'amarre et tenir coûte que coûte Et lâcher de ses mains ce qui restait du bout Et c'est pourtant ce qu'elle fit sans aucun scrupule Pour ne pas voir la mort en face, elle prit son pull
Elle y plongea la tête mimant une autruche Se sentant rassurée comme au sein d'une ruche Le sol était glissant ses repères avaient fui Elle lui enjamba le pas de manière fortuit
Les voilà tous deux, unis, amants du sérac Dans cette cathédrale aux colonnes à pic Se disputent la maigre peau d'un porc-épic Derrière l'écho de leurs cris, un bruit sourd, un crac
Une arcade à l'éclat bleu du plus pur cristal Elle qui fut là, solide comme le roc ou le métal Plus aucune trace de ces amours hantés Hormis ici et là, un nuage argenté!