Le poil hirsute, il a basculé. Acculé seul contre le mur, Abandonnant sa peau brûlée, Il hurle pour sa destiture.
Sous des costumes d’apparat En chaque être humain sommeille Une bête prenant le pas Sur l’Homme dès lors mis sur veille.
Hybride, humain-minéral
La peau blafarde, il a basculé. Acculé seul dans son bureau, Le neurone atrophié, L’humain est devenu robot.
Il compte des bouts de métal En pianotant sur du plastique, Son cœur a cédé son ovale A une pierre névralgique.
Hybride, humain-végétal
Le teint verdâtre, il a basculé. Acculé seul dans ses entraves, Son esprit s’est annihilé, Et vide, n’est plus qu’un épave. D’un trait il a fumé sa came, Telle une sève dans ses veines, Elle se love, endort son âme Aspirant son cœur et sa haine.
L’Homme n’est que ce pion Adaptable à tous vents Capable pour lui-même Du meilleur comme du pire.