Oh ! J’ai grandi dans une bulle de Silence J’y ai bâti alexandrin et non science. Les rimes s’élevèrent, érigée par les fils D’une âme harcelée par les affres de l’Ennuie ; Lui seul ! L’affreux monstre morne tapis en lice.
Allez venez! C’est ici Entrez donc! C’est juste là
Il vogue parmi le vacarme de la nuit Et le boucan, qui s’éloigne du meurtre gratuit Pour sculpter dans ses chairs les vertus désignées Par lui même : ni dieu ni maître que la flèche Qu’il décoche, arc bandé et le regard obstiné.
Il s’arrache les cheveux dans la recherche Pour n’être vieux, ni n’avoir l’eau des yeux qui sèchent Toujours au mépris de la masse et du tyran Binarité lunaire solaire et radieuse Irradiant scandaleusement ses tympans.
Allez venez! C’est ici Entrez donc! C’est juste là
Ses cinq sens esquissent une clef fallacieuse Hésitant à forcer, la serrure gibbeuse Qui scelle le coffre sacré du Roi Silence : Si tu veux dormir, ne crois pas aux impressions Car il transcende le bruit, musèle l’outrance.
Et si tu veux vivre, il faut croire aux impressions, Etrange symphonie qui croit sous la pression Dysphonique d’un dieu rieur et alcoolique : Les possibles sont en puissance, non un livre De niaises prophéties qui saignent le public.
Allez venez! C’est ici Entrez donc! C’est juste là
Ils dansent, la belle se livre et lui s’enivre Ils tournent et, de voltige en virevolte, s’enivrent. Ça y est, ils sont saouls, de vin, et de rien en liesse C’est beau, et laid selon que l’on soit dans l’instant Ou au sein du temps, assassin de la jeunesse.
Tous ces mondes, il les imagine sous le vent De la nature, et contre la Loi, soulevant Les maux, comme une tempête subaquatique Qui déploie des stries de sables en suspension S’évaporant aux grés des courants anarchiques.