Le désert s’étend Vaste, ocre et rouille Les dunes, langage des dieux Se tordent, frétillent, s’ébrouent Au loin, se détache à l’horizon Un olivier, Tordu, desséché, debout Des corbeaux -fruits monstrueux- Agrippés, A ses branches racornies, calcinées Mains difformes Tendues Signalent Une oasis, abandonnée Mi-engloutie Le vent se lève