Telle une barque brisée par les flots et échouée Mon cœur par tes refus a été abîmé. J’ai fait semblant de bien prendre ton départ Mais en fait mon être est un champ épars. Des millions de mots ne définiront jamais Ce qu’à mon cœur tu as fait éprouver. Peu m’importe de posséder l’immortalité C’est toujours à toi que je penserai. Souvent, la nuit, je me réveille en ayant l’impression D’avoir crié ton nom, entendu ta voix lointaine Pourquoi es-tu parti, peut-on me donner la raison De ton envolée comme une hirondelle ? Ma vie est devenue un cauchemar éveillé Où je me retrouve dans un enfer, amplifié Par l’amertume qui se trouve dans ma bouche Que me laisse l’absence de ton corps sur ma couche. Comment pourrais-je trouver la paix Si je ne peux par toi être possédée ? Je me laisse donc longuement glisser Tout le long du fleuve de l’inconscience Pour éviter de rencontrer celui de la souffrance Afin d’oublier, de ne plus jamais avoir à y penser.