Souvent, Quand mon regard épouse La pente de l’horizon, J’y vois la gracieuse courbe De notre rondelette Terre.
Souvent, Quand mes pas chatouillent Les chemins de ma natale Normandie, Je la vois, à l’horizon, La joue de la Terre Sur laquelle perlent Les pluies de la vie.
Vie et mort Sont les danseuses Qui esquissent sur nos corps La danse du renouvellement.
La pluie, Qui coule sur l’horizon normand, Comme les larmes Sur les joues endeuillées, Incarne parfaitement Cette subtilité : L’on pleure ce soleil qui fait défaut En savourant les bienfaits Qu’apporte le printemps.
Balder que chaque année L’on fête, L’on pleure, Est le chef d’orchestre Des souffles versatiles Que sont les sentiments : Chaque saison les marie Différemment aux éléments Et ils défilent dans nos âmes À la manière de tous les vents.