Il existe en ce monde un précieux animal Avec un pas léger et des courbes graciles Qui s’anime, s’embrase, semble si agile, Qui de ses joues poudrées me souffle un doux mistral,
Un flot inattendu de poussière d’étoiles ; Je me demande alors de quelle essence est-il, De bois, de cuivre, d’or ou simplement d’argile ? Quand se dévoile à moi ce tableau sépulcral :
Les affres du labeur en son corps ont laissé Des marques indicibles sur sa peau diaphane ; Moi qui ne suis jamais qu’un indolent profane,
Je sens mes paupières lourdes d’enfant gâté Ployer sous le fardeau de mon élan brisé, Car j’eusse tant voulu que jamais tu ne fanes.