Dans un puits de lumière où voguent des rayons Roux ; - dards chatoyants de cet automne tardif ; Une vierge, nue, prend d’un air bien maladif, Le pouls ruisselant de la terre à la saison.
Éveillées par un lent et timide soleil, Des feuilles mortes dansent un léger ballet Et viennent déposer, dans un geste parfait, En sa main pâlichonne une rose vermeille.
Chloris, éclabousse de ton sang impubère La joue si monotone de ta prisonnière ; Quitte à en perdre un peu l’éclat de ta couleur.
Serre-la de tes veines, donne-lui le sein, Chatouille donc la piété de ce chérubin Car ce cadavre exquis, se languit et se meurt.