Ils sont nés de l’horreur, issus d’éclats d’obus On trouvait au début, le son du cor moqueur, Car ils avaient à cœur, de chasser les rebuts, Ce poison qu’ils ont bu, le sang noir des rancoeurs.
Aveuglés par l’envie, d’en finir à jamais, Et de ne plus ramer, sur les flots d’une vie, Que leurs pères ravis, parfois fiers réclamaient, Ces gens là estimaient, les morts de Cracovie.
A l’étiage fécond, naquirent les poètes, Conscients de la bête et du langage abscons, Qui logeaient aux balcons de leur langue muette, Cette race fluette asphyxiée au zyklon.
Trakl, Heym et puis Benn, qui peut vous oublier ? A l’atroce liés tant perclus à vos chaînes, Vos amis de Dresden aux couleurs déployées, Occis sur le palier, de ces roses de haine.