La vieille femme gisait sur le sol, Elle était si seule et si abîmée, Par honte, et de Dieu, elle fut reniée, Seul un oiseau la sacrait de son vol.
Ses yeux étaient trop secs pour laisser s'envoler, Des larmes d’eau croupie qui marquaient sa vieillesse, Un saltimbanque issu du chant de la déesse Flûtait macabrement l’honneur du sang volé.
Ce retour à la terre accompagné de rien, Affûtait la peine de la femme écrasée, Celle qui fut aimée, celle qu’on a aimée, Comme ultime cadeau n’a reçu que le vin
Le vin de la mort froide est si bon quelquefois Il attise l’envie d’errer comme une bête Dans la folie humaine où la vie est la fête, Elle a enfin craché sur ce qu’on hait : son Moi.