Quelle est la genèse de cette larme lourde ? Serais-je rassuré, en découvrant la cause ? De cet état morose où mon oreille sourde, S’évanouie esseulée du reflet noir des choses.
Déjà bien avant moi, certains ont cru devoir, Coucher sur le papier l’incroyable douleur, D’une flèche fantôme, il fallait s’émouvoir, Bannir tous les espoirs, oublier la couleur.
La sagaie sans archer perce mon flanc usé, Une rage indolente envahit tout mon être, La sensation sournoise est bien d’être abusé, Par ce spectre rusé, aux allures de maître.
Nous qui aimons le sens et défions le hasard, Moi je me sens bien seul dans ma prison si vide,
Serait-ce toi friponne, un beau jour de septembre Qui a volé mes yeux, comptes-tu me les rendre ? Ainsi je chanterai, la beauté de ton corps, Car c’est ton souvenir qui me mène à la mort.