Écoute dans le soir le serpent qui se meurt ! Sa rouge peau qui craque illumine mon âme, Il crache son dégout en de fumeuses flammes. Comme il est triste et beau de voir s’ouvrir son cœur.
Je fais sur ce brasier danser mon esprit fou. Tout est rouge et tournoie. Tout se mêle ou se cache. Où donc sont le bourreau et sa sereine hache ? Va chercher le démon ! Amène tous les loups !
Je veux dans ce bûcher retrouver ma folie. Que tout le monde accourt et assiste au supplice ! Mais toi, petite fleur belle comme le lys
Éloigne-toi de nous ! Fuis cet hideux cortège ! Je serai le serpent ! Tu deviendras la neige Refermant le linceul de cet ignoble lit !